World Of Shinobis
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Vivez dans l'univers du manga de Naruto. Incarnez un Ninja ou une Kunoichi et rejoignez un des villages cachés. Devenez une légende, prenez par à la Révolution...
 
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 L'envol du Phénix... [pv Kureha]

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2 participants
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Shiryû Tatsumi
Vagabond
Shiryû Tatsumi


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L'envol du Phénix... [pv Kureha] Empty
MessageSujet: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeLun 28 Jan - 0:16

L'envol du Phénix... [pv Kureha] Lenvolduphnixtitrepg6




La vie s’écoulait…
Le temps passait, pour tout le monde… pour quasiment tout le monde…
A l’époque, nous étions beaucoup, mais aujourd’hui…
J’étais le seul désormais…
Le seul pour lequel le temps avait définitivement suspendu sa course, me privant de mort… et par la même de réelle vie…

Je n’étais pas humain… enfin, je ne l’étais plus.
Pourtant, je n’étais pas une bète pour autant, ni même un cadavre…
Non, j’étais un subtil mélange des genres.
Un monstre à demi-mort à la longévité éternelle…
Et… je vivais donc reclus, loin des hommes, dans des grottes la plupart du temps.

Mais j’avais changé.
J’avais rencontré un homme qui m’était venu en aide… mon bienfaiteur…
Il l’était à mes yeux… quelqu’un m’aidant à retrouver une vie normale, sans rien me demander en retour… enfin, il me demandait bien d’accomplir pour lui certaines « missions », mais cela faisait partie du processus, pensait-il, pour récupérer totalement mon humanité.

Alors finalement, il faisait beaucoup de choses pour moi, et m’offrais même du sang gratuitement, en échange de mes services…
Au moins ça m’évitait d’avoir à sucer le sang des victimes que je laissais dans mon sillage…
Car, même si ces derniers étaient, d’après les dires de Kital, de vrais démons, ils n’en étaient pas moins des humains à part entière, ayant souvent une famille, et des gens qui les aimaient…

Ils commettaient des atrocités alors qu’ils avaient tant d’amour autour d’eux ?!
Ces gens étaient méprisables, et je les haïssais vraiment…
Ils avaient une vraie vie, toute leur humanité, et… des gens qui les aimaient… et malgré cela, ils tuaient, et faisaient de mauvaises choses ?!
Ils étaient minables…

Si j’avais été à leur place…

Hypothèse idiote… Il faut faire avec ce qu’on a on dit… et… on a que ce qu’on mérite, non ?
Moi, j’avais anéanti des tas de vies… dont celle de mon père… et… bien qu’il m’ait toujours dit le contraire, je pense être, directement ou indirectement, responsable du décès de ma mère…
Et… il y avait aussi tous mes semblables… j’étais leur « roi », et… j’avais été incapable de les protéger… de les guider…
Pire encore, j’en avais moi-même massacré certains, buvant jusqu’à la dernière goutte de leur sang…

J’étais… un monstre, n’ayons pas peur des mots…
D’ailleurs, c’est ainsi que l’on me surnommait…
Du moins, c’était le cas à une époque… une époque où le démon en moi avait pris le dessus sur moi… et une période pendant laquelle j’étais incapable de me contrôler…
J’avais sévi dans la région pendant tellement d’années…

« Le Monstre du Mal »… C’est ainsi que l’on me surnommait…
J’avais prit tant de vie en ces temps…
Puis je m’étais terré dans une grotte lorsque j’étais revenu à moi, ne me nourrissant plus que de sang animal…
Mais j’étais dans un sale état… une sorte de mort cérébrale, mais la grande faucheuse, elle, m’avait visiblement rayé définitivement de sa liste…

Pendant des semaines, je n’avais pas esquissé le moindre mouvement, pitoyablement recroquevillé dans un coin de ma caverne…
Et Kital Rokudo, le chef du clan Rokudo, était alors arrivé, le visage couvert, pour me sortir de là…
Il me raconta pouvoir me rendre mon humanité, qu’il savait comment faire…
Je décidais alors de le suivre, d’écouter ce qu’il avait à me dire, et de me mettre « à son service », accomplissant meurtres sur meurtres pour récupérer ma vie de mortel…
Ma vie sans cette malédiction misérable… sans être continuellement détesté par les autres… que l’on me regarde enfin comme un être humain… comme l’avait fait Réha… il y a plusieurs siècles maintenant…

Réha…
En plus de mille années d’existence, elle était la seule personne à avoir marqué ma vie…
Ironique hein…
Je devais sans conteste être l’être le plus ancien sur cette planète, et pourtant, une seule personne avait su toucher mon cœur… appelez ça l’amour… le véritable amour…
Ce sentiment qui nous suit à tout jamais…

Mais je ne devais pas y penser… pas là… pas maintenant…
Ressasser mes souvenirs de Réha ne pourraient que me faire du mal…
La dernière fois, j’avais causé suffisamment de dégâts comme ça…
Je devais me tenir à carreaux… et empêcher ce démon de sortir à nouveau…
Tout mais pas ça !

Heureusement, j’avais reçu ma ration de sang ce matin même, par Kiyoh, la fille du chef du clan…
Avec ça, j’allais pouvoir être tranquille quelques jours…
Ensuite, la nouvelle dose arriverait, et ça repartirait.
Je commençais à connaître le procédé, c’était toujours le même…

Kital était vraiment aux petits soins avec moi…
J’avais une grande confiance en lui. Il faisait ça pour moi…
Je me doutais qu’il avait quelque chose à en tirer, parce que malgré ses grands airs de gentillesse, il ne se montrait jamais en personne, et semblait avoir quelques plans, mais… il m’aidait, et je devais me contenter de ça.
D’ailleurs, j’avais toujours à faire à ses deux enfants… Kekoku et Kiyoh, et… il faut avouer qu’ils ne me traitaient pas trop mal, s’intéressant même à moi…
J’avais confiance en eux, et même… je les appréciais un peu… donc fatalement, par association, j’avais confiance en leur boss de père…
Disons que j’étais curieux de voir quelle tête pouvait bien avoir mon mystérieux bienfaiteur, mais j’avais un léger… très léger peut-être, mais bien présent… sentiment de satisfaction, lorsque l’un des deux enfants arrivait dans ma grotte, soit pour m’informer de ma mission, soit pour me remettre mon sang…
C’était devenu une habitude…
Une habitude que je ne souhaitais pas voir changer… enfin, jusqu’à ce que je retrouve mon humanité…
J’aimais que les choses soient réglées, qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise…
Que tout soit toujours parfaitement précis…
Je n’étais pas vraiment pour les rebondissements et autres du genre, mais… mais parfois, un peu de diversité et d’improvisation ne faisait pas de mal…

D’ailleurs pour ce qui était d’innover, j’allais être servi, mais à ce moment là, je n’en avais encore pas la moindre idée…
Pour moi, c’était un jour comme les autres, rien de bien palpitant encore une fois…
J’avais quelques jours de tranquillité, de solitude, et je sentais qu’aucun des gamins du chef ne passerait me voir aujourd’hui…
La journée s’achevait, laissant place à une magnifique nuit étoilée, bercée d’une jolie pleine lune…

J’avais envie de sortir de ma grotte…
Bizarre…
J’aurais certainement dû me douter de quelque chose, parce qu’habituellement, je n’ai envie de rien… et certainement pas de côtoyer les endroits peuplés d’humains…
Mais là, je souhaitais sortir à l’air libre… respirer de l’air pur… frais…
Vivre un peu avec insouciance, comme le faisait les hommes…

J’étais alors sorti de la caverne, et je me souviens être resté plusieurs minutes, simplement à observer les étoiles… l’espace… j’avais toujours rêvé d’y aller…
Et… je connaissais tellement de choses de ce monde maintenant…
En découvrir de nouveaux ne m’aurait pas fait de mal.
Pas loin de la grotte où je vivais, il y avait un petit village nomade, et… une forêt…

Ma destination fut rapidement choisie…
Dans la forêt, je pourrais me poser tranquillement, me promener, croiser des animaux, et apprécier le calme et la solitude… apprécier ce bois…
Le village serait bruyant, plein de monde… ça bien sûr ça ne me dérangerait pas… mais ils me regarderaient avec les mêmes yeux que les autres… Je serais un monstre…
Je me sentais sur la bonne pente…
Je m’acceptais un peu mieux, et… j’étais sur la voie de la rédemption… la voie du pardon.
Je n’avais clairement pas besoin de leurs regards haineux…
Alors, je choisis la forêt.

Je ne me cachais pas…
D’ailleurs, je n’essayais même pas de me faufiler…
Je ne sais pas vraiment ce qui m’arrivait, mais j’avançais fièrement, ne pensant à rien d’autre qu’à ce joli bois dans lequel j’allais faire un tour…
Au moins, pour une fois, je ne ressassais pas des idées noires…
Je pense qu’au fond, j’avais besoin d’une présence. Seul, je ruminais mes pensées, et ça ne m’aidait pas vraiment.
Mais lorsque quelqu’un me tenait compagnie, sans même le faire exprès, je ne pensais plus à mes tourments et aux malheurs de ces longues années…

J’étais donc au calme, dans cette forêt, appréciant le vent frais qui soufflait, ainsi que la douceur de l’air…
Je laissais mes jambes m’emporter, ne réfléchissant même pas à l’endroit où j’arriverais…
Je profitais simplement d’un rare moment de plénitude que je puisse m’offrir dans mon existence…
Lorsque je me sentais ainsi, il fallait en profiter pour prendre l’air et… ne pas penser au reste… se laisser aller, et respirer ce petit bonheur si simple… et si rare…
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Kureha Hyameta
Jounin
Kureha Hyameta


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MessageSujet: Re: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeSam 9 Fév - 1:22

Depuis deux heures déjà… deux interminables heures… la nuit était tombée sur le petit campement, l’enveloppant d’un voile impénétrable d’obscurité …
Toutefois ce soir, le calme n’était pas au rendez-vous qu’il nous fixait habituellement lorsque les étoiles les plus téméraires, pointaient le bout de leur nez, illuminant la voute céleste d’une clarté de nacre.

Yes ! Impecc’ ça ! Super phrase, on garde tout, les gars !
C’est que j’ai l’âme poétique quand je m’y mets moi !
Bref, non sérieusement le temps s’écoulait à une vitesse lamentable, laborieuse et… j’ai pas de troisième adjectif mais vous m’avez compris, non ?…
En gros, je m’ennuyais ferme…

Il faut dire que la fête n’avait rien de très palpitant… et encore elle était à son apogée là…
J’avais pas vraiment envie de me mêler à la foule ce soir…
Pourquoi ? Aucune idée…
Mais ça m’arrivait de plus en plus souvent ces derniers temps…
Vous savez… c’était comme si il me manquait quelque chose et que je n’arrivais pas à le retrouver auprès de mon entourage…
Ça doit vous sembler bizarre… mais c’est ainsi que je le ressentais, voilà tout…

Je m’étais donc exilée, ressassant tout ceci dans mon coin…
J’étais pas d’une humeur géniale pour ne rien vous cacher… et les reproches de mon oncle qui m’incitait à monter « un peu plus d’enthousiasme » m’agaçait passablement…
Non mais pas très efficace comme technique : venir me prendre la tête, tournant limite ça à l’harcèlement moral en revenant à l’assaut toutes les dix minutes, pour me donner la pêche… Honnêtement n’importe quel idiot aurait compris que ça ne pouvait qu’empirer les choses mais c’était un adulte, y avait pas grand-chose à en tirer à ce niveau…

Oui, je sais qu’une seule année me séparait du « grade » plutôt désagréable d’adulte… mais… juste… je n’avais pas l’intention de devenir comme tous ces gens, aveuglés par des préceptes et des coutumes ridicules…
Je comptais bien rester ainsi, naturelle, spontanée… moi-même tout simplement…
Je n’allais certainement pas revêtir un costume qui n’était pas le mien pour pouvoir quitter le rang que l’on m’octroyait, celui de gamine…

Quoi qu’il en soit, le fait que cette soirée soit toute entière consacrée à cette peste d’Hana n’était peu être pas étranger à ma morosité…
Maintenant elle faisait la fière et se pavanait devant tout le monde en exigeant telle ou telle chose et réclamant sa dose habituelle de cadeau…
Son regard d’oiseau de proie, perçant et… qui me semblait anormalement mesquin, se posait régulièrement sur moi et je ne trouvais pas ça très plaisant…
C’est qu’elle m’épiait en plus cette baka…

Oh, elle devait bien rire intérieurement, conscience qu’elle était d’être au centre de l’attention…
Rien, soit dit en passant, ne pouvait pas lui faire plus plaisir, d’ailleurs…
Nous avions pourtant élevées ensemble mais à nous observer, cela semblait complètement impensable…
Nous étions si différentes…
Et c’était tant mieux !
A l’époque j’étais encore trop immature…nous étions encore trop immatures pour comprendre que notre rivalité et notre antagonisme palpable n’avait pour autre origine qu’une jalousie réciproque…
Elle m’enviait, je l’enviais…
C’était tellement stupide au fond…

Mes yeux rivés sur les flammes ardentes, rougeoyantes et dorées, qui dansait, virevoltait dans l’air sur un rythme effrénée, consumant le bois que nous avions rassemblé en un tas bien haut afin qu’il puisse brûler toute la nuit durant et que tous puissent le voir à des kilomètres d’ici… les reflétaient étrangement tandis que je sentais poindre en moi d’insolites, indéfinissables et troublants sentiments…

Laissant dériver mes pensées, perdue dans d’interminables rêveries, je ne réalisai pas tout de suite que des prunelles me fixaient avec indécence et intensité…
Cependant une sensation gênante m’extirpa de ma confusion et mon visage se tourna sur la gauche en direction de… Jin…
Bien entendu, il n’y avait que lui pour me scruter de la sorte sans se soucier d’être aperçu ou non…

Lorsque nos regards se croisèrent enfin, il s’y attarda un instant qui me parut interminable, avant de hocher la tête et de la détourner, offrant un large sourire à sa cadette comme si rien ne s’était passé lors de cet échange visuel… lui ébouriffant amicalement les cheveux ce qui déplut particulièrement à la minette qui s’empressa de remettre en ordre sa coiffure…

Ce garçon… il me donnait froid dans le dos parfois…
J’avais l’impression oppressante qu’il détestait… non pas moi véritablement, mais l’image que je lui renvoyais inconsciemment, les souvenirs que j’évoquais en lui…
Ce qui n’avait absolument aucun sens…
C’était mon cousin et nous n’avions eu aucune altercation, aucune divergence d’opinion pouvant générer en lui des émotions si véhémentes et si ambigües…
Qui sait ce qui pouvait bien trotter dans le tête d’un individu de dix-neuf ans et qui plus est de sexe masculin…
Les hommes, j’vous jure ! Rien de plus compliquer que ça !

Je secouai la tête, haussant les épaules avant de retourner à la contemplation du feu gigantesque…
Bah, ça valait le coup d’œil, ce n’était pas du maigre ouvrage voyez-vous et le clan avait du faire pas mal d’effort pour rassembler autant de combustible… mais surtout c’était plus intéressant et plus apaisant que de voir la jolie jeune femme se trémousser sur les musiques endiablées qui s’élevaient dans la nuit fraîche… interrompant sans doute le sommeil des campeurs inconscients des dangers qui les guettaient d’après Kanate et des animaux qui peuplaient la forêt à proximité…

La forêt ! Mais oui ! En voilà une idée !
Personne n’y ferait attention, non ?
Bien sûr, ils étaient bien trop obnubilés par la fille de leur chef, grisés par l’alcool et la nourriture abondante…
Allez à trois je m’éclipse… Ils n’y verront que du feu…
C’est le cas de le dire…
Et au pire, je me ferais passer un savon demain matin…
Le truc, c’est de vivre au jour le jour, n’est-ce pas ?

Donc… Un… Deux… Tro…


« - N’y pense même pas… »


Ah mince ! … Raté…


« - Salut Mina… » Lâchais-je donc avec un soupir las et blasé sans avoir besoin de me retourner pour deviner à qui appartenait cette petite voix sérieuse et faussement déterminée qui m’était, en outre, si familière désormais.

Je me résignai finalement à quitter mon objectif du regard, le posant sur l’adolescente remarquablement jolie ce soir dans sa tenue de soirée…
Je lui en fis la remarque et aussitôt ses joues virèrent à un rouge prononcé ce qui eu pour effet de me faire éclater de rire…

Toujours cette petite et éternelle lunette, derrière lesquelles deux grand yeux océans me dévisageaient en feignant l’exaspération, dont ne pouvait se passer cette gentille petite taupe…
Ben non, c’est pas méchant… ça veut juste dire qu’elle était et avait toujours été archi-myope… en plus ça faisait tout son charme…
J’avais beau le lui répéter depuis des mois, elle n’était pas encore convaincue d’ailleurs…

Elle avait remonté ses longs cheveux bleu-nuit sur sa nuque, entourant son visage poupon au teint pâle de deux mèches… avait relevé le coloris de ces lèvres par un maquillage vermeille… avait revêtu une robe raffinée assortie à des petites sandales… et portait un délicieux parfum floral…
Je n’avais pas menti, elle avait rarement été plus belle…

Moi pour ma part, j’avais enfilée des vêtements classiques… ou disons habituels… n’ayant aucune envie de me changer pour cette tête de mule qui me servait de cousine…


« - Tu sais bien que Kanate veux pas que t’y aille… surtout la nuit ! … Et… Moi non plus d’ailleurs…
- Tu changes de sujet…
La taquinais-je, mutine.
- Pas du tout ! … C’est dangereux là-bas ! Y a des pervers qui rôdent à ce qui paraît en plus !
- Tant mieux, ce sera plus excitant… Je les attends de pied ferme…
- Rigole pas avec ça, Reha… C’est pas drôle…
Bougonna la jeune fille.»


Elle s’inquiétait toujours pour moi…
C’était à la fois mignon, touchant et à la fois ennuyeux…
J’avais pas besoin d’une baby-sitter, simplement d’une amie…
C’est pour ça… des fois, trouvant ça pesant, ça me faisait du bien de me retrouver seule, tranquillement avec pour seule compagnie mon indépendance et mes désirs…
C’était peut-être égoïste, oui…


« - … Ok ok, j’ai compris… Excuse-moi…
- Alors tu vas rester là, pas vrai ? S’enquit-elle, pleine d’espoir.
- … Tu devrais voir ta tête, Mina… Soupirai-je, levant les yeux au ciel avant de pousser un rire léger.
- Quoi ma tête ? S’affola alors la kunoichi m’arrachant un sourire hilare.
- … Ecoute, je veux juste… Je serais pas longue, c’est promis…
- Tu dis toujours ça et après… après ça se finit toujours mal… Tu vas encore t’attirer des ennuis, tu le sais en plus ! C’est ça le pire… »



Je me levai prestement mais en toute discrétion.
Elle n’en attendait pas moins de moi, consciente déjà qu’elle n’avait pas le pouvoir de me faire changer d’avis… ni elle, ni personne probablement…
Aussi se contenta-t-elle de me gratifier d’un petit sourire contrit… auquel je répondis par un clin d’œil…
Elle ne dirait rien, je le savais…
Mieux, elle me couvrirait comme elle pouvait si la situation l’exigeait…

Nous avions une complicité qu’elle comme moi, ne voulions pas voir se briser pour une histoire si puérile…
J’étais trop curieuse, trop effrontée et trop ravie de braver les interdis et elle… elle respectait bien trop les règlements et les idéaux qu’ils s’acharnaient à nous rentré dans le crâne, nous le bourrant de mensonges…
On se complétait au fond…

De plus, Mina savait bien au fond d’elle que je ne risquais pas grand-chose…
Si quelqu’un ne sous-estimait pas mes talent de shinobis, c’était bien elle avec qu’il m’arrivait parfois de m’entrainer…
Ce qu’elle redoutait c’était surtout le courroux de mon oncle mais pour ça… j’en faisais mon affaire !
Et je n’allais pas m’attarder là-dedans…
C’était pour seulement histoire d’être tranquille, au calme et en contact avec cette nature que j’affectionnais tant et qui remettait mes idées en place, idées que j’avais fort dérangées ce soir pour une raison qui me restait obscure…

Ça m’aiderait à retrouver une sérénité que j’avais momentanément égarée… et ça me permettrait de m’éloigner de cette agitation à laquelle j’aurais pourtant du être habitué…
Je remarquai au loin Yashin Hyameta qui me fixait, l’air impénétrable, les bras croisé sur le torse, et je supposai que l’enfant serait le premier à me dénoncer mais… tant pis…

Je m’avançai alors sur la pointe des pieds, me faufilai rapidement entre les tente, atterrissant face à Seishin auprès de qui je m’immobilisai un court instant, le temps de lui flatter chaleureusement l’encolure et de lui murmurer quelques paroles gentilles, celui-ci me remerciant d’un hennissement joyeux, avant de me mettre à courir…
Je ne ralentis que quand je fus totalement hors de portée, me mettant alors à marcher d’un pas rapide, m’engouffrant dans cette dense forêt…

Il faisait frais ce soir là…
Le froid glacial réveillait mes membres engourdis par l’ébauche de la fatigue… et affutait mon esprit déjà vif…
Le vent avait au moins eu le mérite de dégager complètement le ciel, nous offrant le spectacle magnifique de ces milles étoiles scintillantes qui me faisaient m’interroger sur leur constellation d’origine…

Ce qui était le plus marquant était néanmoins l’odeur du vieux bois humide, de la végétation verdoyante… et les sons des petits rongeurs qui filait le long des branches, des grillons qui paradaient en attendant la venue de leur compagne, le hululement des chouettes…
Une symphonie animale… naturelle… qui avait le don de me plongé dans un émoi indicible…
J’en étais donc là, continuant mon chemin, sillonnant entre les arbres sans me préoccuper du temps qui s’écoulait ni de la fête qui battait son plein, loin derrière moi…

Je devais en profiter… avant que l’alerte ne soit donnée par ce sale gosse de Yashin…
C’est pourquoi les minutes qui fusaient me laissaient indifférente…
Je respirais de grosses goulées de cet air vivifiant, chantonnant inaudiblement une chanson que je connaissais sans avoir le souvenir de l’avoir apprise…

C’est alors que je l’aperçus… Un homme…
Il était de dos mais ne cherchait pas à se cacher, ce qui était un bon point.
Ce n’était pas un rôdeur… ou alors absolument pas doué…
Je me figeais donc l’espace d’un instant, puis me décidant après une brève hésitation je passais à quelques centimètres de lui, le sentier n’étant pas très large malheureusement, l’effleurant au passage faisant mine de ne pas le voir…

Je n’avais pas envie d’être ennuyée… pas envie de parler…
Juste qu’on me laisse en paix pour un peu plus de temps…
Ce n’était pas trop demander quand même !

Toutefois, à ce contact léger, presque imperceptible si mon bras n’avait pas été dénudé, j’eu un drôle de frisson et une émotion subite que je ne savais analyser me bouleversa tandis que je tournai la tête en sa direction, essayant de distinguer quelques chose dans les ténèbres ambiantes, accentuant mon regard d’une rare profondeur teintée cependant de perplexité…

Cette silhouette…
J’avais l’impression de la connaître mais étrangement j’étais convaincue qu’elle m’était encore inconnue…
Je devais… mes faire des idées…
Aussi, secouant la tête pour chasser cette vague impression, je me remis en marche…
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Shiryû Tatsumi
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Shiryû Tatsumi


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MessageSujet: Re: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeSam 9 Fév - 17:48

Seul…
J’étais là, seul, dans cette forêt…
Mes pieds m’emmenaient, un peu n’importe où je devais bien l’avouer…
Je me laissais guider, comme happé par une force étrange, et imperceptible.
C’était… même pas déroutant…
Non, le sentiment que j’avais était plus subtil… plus… mystérieux…
C’était à la fois enivrant et très intrigant…

Je savais que je prenais de gros risques…
Oui, je côtoyais carrément les lieux où vivaient les humains mais… mais malgré ses mises en gardes que je me mettais mentalement à moi-même, et le fait que je sache le danger que je courais et que je faisais courir aux étrangers potentiels, je dois dire que l’intensité du moment, le plaisir de vivre un peu de tranquillité et de paix, et surtout ce sentiment de mystère et d’intrigue qui planait ruinait toutes mes barrières…

Donc bien que je sois un minimum réticent à l’idée de m’enfoncer dans le bois, le parfum d’aventure et de… secret, me poussait à continuer, oubliant toute raison, et laissant mon cœur s’exprimer…


Généralement, lorsque le cœur prenait le pas sur ma raison, ça tournait plutôt mal…
Je semais destruction et désolation, je massacrais tout et tout le monde autour de moi…
Des villes entières… mises à feu et à sang… par un seul être…
Le Monstre du Mal comme on m’appelait… un démon…
Et… dans un conte, on m’aurait qualifié de vampire…
Mais effectivement, j’avais clairement perdu mon humanité…
Il y a bien longtemps que j’avais perdu tout espoir de retrouver un vie normale…

J’étais un démon… et pourtant j’étais bloqué ici sur Terre… enfin…
Mon existence était un véritable paradoxe… sorte de trou dans l’espace-temps presque…
Je ne pouvais mourir, donc ni le Paradis ni l’Enfer ne pouvaient m’accueillir, mais même sur Terre, je devais me cacher, vivre reclus…
Nulle part…
Je ne pouvais vivre nulle part…
Autant dire que je ne pouvais pas vivre.

Mais je l’avais accepté…
J’étais un démon, et je devais vivre avec ce monstre à l’intérieur de moi…
Il était mon fardeau…
Et il le resterait jusqu’à ce que j’obtienne la rédemption…
Si bien sûr je réussissais à l’obtenir un jour…

Tout cela ?
Et bien, ça avait commencé avec le chef du clan Rokudo… Kital.
C’est lui qui m’avait trouvé…
Je remplissais des missions pour lui et… ça me mettait sur la bonne voie… pour retrouver mon humanité…
Au départ je ne l’avais pas cru…
Mais, ses deux rejetons m’avaient montré une ancienne tablette… sur laquelle était gravée une prophétie…
Ces mecs l’avaient déchiffrée, et elle racontait qu’un démon, un certain Monstre du Mal, selon la traduction exacte… comme par hasard, tout se rejoignait… ayant pris de nombreuses vies, saurait trouver la rédemption en agissant pour le bien… qu’il pourrait retrouver son humanité en combattant l’enfer et en nettoyant le monde du mal…
C’était vraiment curieux et… déroutant, de se dire qu’un type avait gravé cela il y a des siècles, sans même se douter qu’un type serait plus tard surnommé « le Monstre du Mal »…
Ironique hein ?

J’avais longuement hésité à y croire, mais je voulais vraiment y croire…
Et… je commençais à prendre confiance en les deux gosses de Kital… Kekoku et Kiyoh…
Bizarrement, ces deux-là semblaient intéressés par moi…
Et… oué c’est vrai, je me suis attaché à eux…
Bah… ils étaient ma seule compagnie…
Alors oué, inconsciemment, je me suis attaché…
En plusieurs siècles, je n’avais plus parlé à qui que ce soit… alors un petit vent de fraîcheur et de jeunesse, pleine de questions et de bonne humeur ne faisait pas de mal…
Ça me sortait un peu de ma noirceur habituelle…
Et un jour, je leur avais demandé… si la tablette était vraie, ou si elle n’était qu’une fausse invention…
Mais ils m’avaient juré qu’elle était authentique…
Au moins, leur père n’était pas vraiment un salaud… il ne se jouait pas de moi… pas totalement disons…

Alors voilà comment je m’étais retrouvé sur la voie de la rédemption…
Quelle histoire n’est-ce pas… ?
Ah vous la trouvez un peu nulle… ?
Bah tant pis pour vous, c’est comme ça, c’est tout.
Et puis, être l’élu d’une prophétie datant de plusieurs milliers d’années, c’était pas mal, non ?
J’en étais à la fois fier et dégoûté…
C’était déroutant et mystérieux…
Alors comme ça, un mec, bien avant ma naissance, avait écrit une histoire sur moi, et… sur tout un tas d’épreuves que je devais accomplir, mais que Kital refusait de me révéler pour le moment…

Chaque chose en son temps disait-il…

Oui, alors faire en sorte que je sois « sauvé » n’était pas encore complètement d’actualité visiblement…
Mais bon, il devait avoir ses raisons…
Je ne peux pas vous dire si je l’appréciais ou non…
Il allait m’aider à retrouver mon humanité et je lui en étais reconnaissant, mais de là à dire que je lui faisais totalement confiance ou que je le portais dans mon cœur, il y avait de la marge…

Et apparemment je n’étais pas le seul à avoir quelques doutes sur lui, car il n’était pas rare que Kiyoh me raconte qu’elle ne l’aimait vraiment pas, mais c’était pire encore pour Kekoku, qui semblait le haïr au plus haut point…
Il restait évasif dans ses discours, mais ça se sentait…
Il n’aimait clairement pas son père, et, d’après ce que j’avais décelé dans ses propos, il projetait même de prendre sa place de chef du clan…
Kiyoh elle, était laissée de côté parce qu’elle était une femme… injuste hein… ?
Les temps avaient changé, mais les mentalités n’avaient pas vraiment évolué au fil des siècles…

Finalement, même certains humains paraissaient plus monstrueux et plus ignobles que moi…
Comme quoi, il faut de tout pour faire un monde…
Ça me rappelle une chanson ça… pas vous… ?
Ah, bah ça doit être trop ancien pour que vous puissiez connaître, sans doute.
Mais bon, je commence à m’égarer avec tout ça…
Je vais reprendre mon récit plutôt.
Alors, j’en étais où… ?
Ah oui, dans la forêt.

Je marchais donc, incroyablement serein d’ailleurs, alors que tout semblait être hors de contrôle…
Si je croisais quelqu’un, qui sait ce qui pouvait arriver… ?
Il… Non, il ne fallait pas que ça arrive…
Je pensais déjà à m’arrêter, mais encore, mon corps continuait… oubliant mon esprit… comme si ce n’était plus mon cerveau qui commandait mes actions…
Pourtant, j’avais pleinement conscience de ce qui arrivait et je me sentais bien…
Alors que, généralement, lorsque le démon prenait le dessus… je ressentais sa présence maléfique dans mon être, il me gênait… m’étouffait…
Mais cette fois, je me sentais vraiment empli d’un bien-être incroyable… une véritable plénitude…
C’était… effrayant…

Mais ma solitude tant chérie ne dura pas…
Non, un bruit de pas commença à se faire entendre dans mon dos…
Des pas légers et doux… une jeune fille certainement…
De mes sens, l’ouïe, avec la vue, était le plus développé.
Ce ne devait pas être une enfant, mais pas une adulte non plus… entre deux âges disons… une adolescente quoi…
Elle se rapprochait de moi…
Je tentais de me concentrer pour être certain de ne rien faire de stupide, et je me figeais quasiment sur place…

La demoiselle se rapprocha, juste à quelques centimètres, et je pus bientôt sentir son parfum…
Il était… si exquis… enivrant et… insouciant…
Et il me rappelait vaguement une odeur que j’avais connue…
Elle ne tarda pas à arriver sur mes talons, et commença à passer à côté de moi…
D’ailleurs, son bras m’effleura…

Je fus parcouru d’un long… d’un interminable frisson !
Et…
Très étrangement, des… comment dire… des flash-back…
Certaines images de Réha me vinrent à l’esprit…
Qu… quoi ?!
Mais pourquoi ?!
C’était fou comme son sourire me manquait…
Vivre une éternité oui, mais sans elle, ça relevait du miracle…
En tout cas, ces images étaient plus que troublantes…

Mais je ne devais pas me laisser aller… pas maintenant…
La fille passa donc, avec une jolie vue dégagée sur sa nuque, lorsqu’une voix perfide siffla en moi…


~ Juste une petite morsure… ~



Non !
Je ne devais pas !
D’ailleurs, je devais cesser de la regarder !
Mon regard s’éloigna de son cou, et tomba sur… et bien il y avait quelque chose qui attirait l’œil… là… sur son omoplate…
Une sorte de symbole… comme une marque…
Ça représentait un…


Pas possible…
Un…
Un phénix…
Et…
Et cette longue chevelure… Je…
Non, mais comment… ?!

Je rêvais ou quoi ?!
R…Réha… ?
Mais pourquoi… ? … Et surtout comment… ?
Là, un tas de choses m’échappaient…

Sans prendre la peine de réfléchir, je posais la main sur l’épaule nue de la jeune fille, m’arrachant au passage un agréable frisson, et je lui fis faire volte-face.
Immédiatement, je le vis... dans son visage… son regard…
C’était elle…
Elle était… quasiment la même que dans mes souvenirs je crois…
Je plongeais longuement mes yeux dans les siens, avant de souffler, plein d’espoir un…


« - Réha… ? »



Mais…
C’était fou !
Complètement fou !
Etait-ce bien elle… ?
Bon, je l’avais détaillé rapidement de mon regard perçant, et… je dois dire qu’elle avait bien quelques différences, dont notamment la tenue…
Oui, Réha était du genre à porter de longues robes ou kimonos, des tenues très… traditionnelles…
Et… cette fille là… portait une tenue traditionnellement courte par contre…
Oui, ma Réha n’était pas aussi… enfin, elle ne s’habillait pas d’une façon aussi vulgaire…
Oh ce n’était pas désagréable c’est vrai !
Et il faut reconnaître que son corps était plutôt appréciable, et qu’il permettait aisément une tenue de ce genre…
Quand on a de telles jambes, on peut se permettre de les exposer sans rougir. Moi je ne dévoilais pas les miennes... Peut-être uniquement parce que j’avais froid… ou des jambes démoniaques de couleur violette, qui sait… ?
Pour ce qui est de son décolleté, je m’abstiendrai d’en faire des remarques, parce que je pense qu’il a dû recevoir suffisamment de compliments au cours de son existence, pas la peine de s’attarder là-dessus…

Néanmoins, malgré la ressemblance, elle avait quelque chose de… différent…
Ses yeux étaient pétillants, elle semblait… respirer la joie et la bonne humeur…
Elle n’avait pas exactement… enfin…
Elle semblait lui ressembler en tout point, mais être également très différente d’elle…
Finalement, elle n’était certainement pas ma Réha… mais… tout ceci était bien étrange…
Mon regard se fit plus flou soudain, tandis que ma main quittait l’épaule de la jeune fille…


« - C’est… si étrange… vous lui ressemblez tellement… » lâchais-je, très évasif.


Et je restais là, le regard dans le vague, me demandant comment de telles similitudes pouvaient être possibles…
Il me restait beaucoup de choses à découvrir…
Et… il m’en restait énormément à comprendre à son sujet…
Quoi ? Je m’intéressais à elle ?!
Oui…
Cette histoire me laissait perplexe… sans voix… je voulais comprendre… et la seule à pouvoir me donner des réponses… c’était bien cette inconnue, au visage qui m’était si familier, et qui détenait certainement toutes les réponses à ce mystère…
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Kureha Hyameta
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MessageSujet: Re: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeSam 9 Fév - 21:18

Je me baladais donc insouciamment dans la forêt …
Enfin il y a insouciamment et insouciamment hein !
Je n’étais pas là courant derrière les papillons… ou plutôt les lucioles ici… en chantant à tue tête et en poussant des rires cristallins comme une dénommée Saya, attention !

… …
Vous comprenez pas ? Oh…
Faut vous cultivez les gars !
Il est impératif à notre siècle d’avoir regardé tous les épisodes de Blood+…
Vous m’avez pas l’air convaincu…
Mais bon, j’suis pas là pour faire de la pub…
Quoi que… quand même, il est génial ce manga, je vous le conseil !

Mais revenons-en à l’essentiel : Moi !
Je marchais, la tête certes un peu dans les nuages, nuages qu’il n’y avait pas ce soir d’ailleurs dans ce beau ciel illuminé…
Donc pour être plus exacte, j’avais la tête dans la lune, à défaut de l’avoir sur les épaules…
Heu… si quand même…
Vous vous doutez bien que ma tête flottait pas toute seule dans les airs, c’est simplement une expression débile…
C’est juste en référence à mes pensées et non pas à la totalité de ma boîte crânienne, hein…

Oh ça va, pas de moquerie !
Si vous aviez compris, fallait le dire tout de suite et pis c’est tout !
La critique est facile, l’art est difficile, d’abord !
Essayez-vous de raconter ne serait-ce qu’une minute de votre vie en retranscrivant chaque geste et chaque émotion et pis on verra après qui de vous ou de moi raillera l’autre !

Breeeffff !
J’avançais distraitement lorsque je l’avais aperçu à quelques mètres de moi…
J’avais fais preuve de négligence en ne le remarquant pas plus tôt… mais j’étais tellement concentrée à…

… …
Je sais que je l’ai déjà dit ça !
Je remets juste les choses dans leur contexte !
Zut à la fin !
A la prochaine intervention, je me tais définitivement et vous pouvez dire adieu à votre bestseller !
Bien, je préfère ça !
On va peut-être y arriver cette fois ! Ne perdons pas espoir !

J’étais donc concentrée à… je sais plus ce que j’allais dire maintenant…
Bravo, vous avez gâché ma super phrase !
Comment ça je peux pas savoir si elle était super puisque je m’en souviens plus ?!
Non mais il me cherche celui-là…

Bon, bon, bon… Où en étais-je…
Pas bien loin à vrai dire… J’ai même pas commencé !
C’est à cause de vos interruptions, ça…
Pfff…

Quoi qu’il en soit après m’être morigénée de mon manque de vigilance, je m’étais décidé à l’ignorer superbement…
Ce qui aurait pu fonctionner à merveille si mon bras n’avait pas effleuré le sien par mégarde… entrainant une succession d’événements auxquels je ne m’attendais pas du tout et qui me semblent stupéfiants aujourd’hui encore…

Car voyez-vous passer à côté d’un homme en feignant de ne pas le voir n’est déjà pas chose aisé… surtout pour moi et ma curiosité habituelle qui me poussait à dévisager franchement les inconnus… mais lorsque vous entrez en contact avec lui par inadvertance et que cela provoque en vous une tempêtes d’émotions nouvelles et bouleversantes, vous pouvez difficilement rester indifférente et impassible…

Je l’avais donc regardé… péniblement en raison de l’obscurité qui nous enveloppait et qui restait impénétrable pour une vulgaire humaine… comme moi, en gros…
Enlevez le « vulgaire » finalement… ça ne me correspond pas, je trouve…
Ok, je plaisante… Vous pouvez le garder…

Mes prunelles qui tentaient tant bien que mal de distinguer son visage furent alors traversées par une lueur de fragilité, de confusion…
J’avais… J’étais si troublée…
Je ne le voyais pas nettement et pourtant ses traits semblaient se dessiner sous mes yeux, lui inventer une expression et l’ébauche d’un léger sourire…
Comme si je le connaissais par cœur… comme si je n’avais fais que l’attendre tout ce temps…
Déroutée, je fis volte face… désireuse de chasser prestement cette impression trompeuse, … stupide, … sans fondement…

Je poussai un petit soupir destiné à me faire reprendre mes esprits autant qu’à me redonner une certaine contenance, avant d’effectuer un pas… puis un second…
Cependant, le troisième fut stoppé par une réaction inattendue de la part de l’être sujet de tant de questions sans réponse que je tentais alors d’étouffer comme je savais si bien le faire chaque fois que l’incompréhension émergeait en moi et menaçait de ruiner mes jolies certitudes…

Je sentis brusquement une main s’abattre plutôt brusquement sur mon épaule me faisant sursauter…
Je n’eu toutefois pas le temps de réagir, qu’il me faisait exécuter un demi-tour maladroit… qui manqua de me faire basculer sur… lui…
Heureusement mon équilibre habituel me permis de me rétablir rapidement, de façon précaire peut-être mais c’était déjà ça !

Nous nous retrouvions donc face à face… près trop près…
Je pouvais maintenant voir clairement ses deux yeux… rouges…
J’étais… complètement paralysée, incapable de dire ou de faire quoi que ce soit, tandis que ma position se faisait plus précise dans mon esprit et que ma bouche s’entrouvrait dans une exclamation qui ne retentit jamais…

J’étais une jeune fille frêle et vulnérable, seule en plein milieu des bois, à quelques kilomètres de toute civilisation… incapable de me faire entendre… et devant moi un homme sombre à l’aura nébuleuse d’après ce que je pouvais en sentir, aux intentions secrètes, impénétrables et à la force physique de toute évidence bien supérieure à la mienne…

J’étais… tellement idiote ! Tellement inconsciente !
J’étais vraiment trop stupide !
J’aurais du deviner le danger mais je n’en avait fais qu’à ma tête… Comme toujours…
Et maintenant ?
Il était peut-être un pervers, un voleur ou pire encore…
Il allait peut-être m’agresser sans que je ne puisse rien faire, sans que je n’ais la possibilité de me défendre…

Il était grand, il était musclé et moi je… j’étais si petite, si faible soudain devant cette sorte de virilité dangereuse teinté de quelques chose de plus subtile, de plus bestial mais surtout de plus terrifiant qui émanait de lui…
C’était effrayant… terriblement inquiétant mais néanmoins mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, étrangement affolé… étrangement joyeux… comme enivré par le mystère qui planait autour de cet étranger…
Et ces mots qui me brûlaient les lèvres et que je ne comprenais pas : Je ne t’en veux pas… Je te pardonne… Je t’ai toujours ai…


« - Réha… ? »


Nani ? …
Alors… nous nous connaissions vraiment ?
Il m’avait même appelé par mon surnom…
Ça devait vouloir dire que nous nous étions déjà rencontré… mais…
Non…
Je… J’étais convaincue que si tel avait été le cas je ne l’aurais pas oublié comme ce semblait être le cas…
Qui était-il ? Qu’est-ce que ça signifiait et… que me voulait-il ?
J’étais de moins en moins rassurée…

Un petit sourire gêné mais visiblement apeuré étira alors mes lèvres lorsqu’eu j’eu compris que rien d’autre que ce petit balbutiement incompréhensible et inaudible que je venais de pousser ne ferait mieux office de réponse…
Mes yeux quant à eux cherchaient désespérément un autre point d’ancrage que les siens, trop vibrants… trop brûlants… trop…étouffants… dévorants presque…

J’aurais vraiment voulu être accompagnée… Demander de l’aide…
Cependant… si j’étais tétanisée, une partie de moi se voulait rassurante…
Il ne me ferait rien… Il ne me ferait rien parce qu’il me connaissait même si ce n’était pas réciproque…
Bizarre… Très bizarre…

Il était dangereux pourtant, je le devinais aisément…
Je le ressentais… mais…
Tout cela était décidemment trop ambigüe…
Tantôt persuadée d’être en sécurité, tantôt de courir à ma perte… je ne savais sur quel pied danser…

En plein jour, sous la clarté sereine de ce soleil tant chérit, cela m’aurait probablement parut risible ou tout du moins pas aussi dérangeant que ce ne l’était à cet instant précis…
Peut-être que je grossissais les choses finalement… les amplifiant du fait de mon état de fatigue… fatigue qui paraissait s’être envolé d’ailleurs…
Pas de chance, j’avais perdu mon excuse !
Bon d’accord, j’étais peut-être paranoïaque, tout simplement… mais qui ne l’aurais pas été en ces circonstances ?!

Ma tête était basse, ployant sous le poids de ces réflexions qui avaient eu pour conséquence de me désorienter définitivement, moi qui étais déjà bien perdue depuis le moment où je l’avais furtivement observé, n’y voyant rien d’autre que ce que mon imagination avait bien voulu laisser transparaître mais qui, maintenant qu’il était plus près, ne s’éloignait pas tellement de la réalité…
Ce qui ne m’aidait pas à me ressaisir là non plus… car si la noirceur m’empêchait encore d’examiner ses traits avec précision elle me laissait toutefois entrevoir ce que j’avais déjà deviné sans trop savoir ni comment ni pourquoi…


« - C’est… si étrange… vous lui ressemblez tellement… »


Je relevai alors le visage, lui offrant une mine perplexe et déstabilisée qu’il ne du pas remarquer… au même titre que cette compassion flagrante qui vint marquer mon regard lorsqu’il se posa courageusement sur lui…
Il… Il avait l’air si… triste soudain…
Je ne pouvais l’affirmer avec exactitude étant donné que seules ces deux billes rougeoyantes m’apparaissaient nettement mais… j’étais prête à le parier…
Elles paraissaient lointaines, distantes… sans doute aussi perturbées que les miennes…

Tout s’expliquait… Je devais lui rappeler quelqu’un…
Et cette appellation n’était qu’une coïncidence… une… simple coïncidence, n’est-ce pas ?
… Il…fallait que ce soit ça… Il le fallait ! Sinon, je…
Mais ce qu’il m’inspirait, je ne pouvais pas le mettre sur le compte du hasard … alors… quoi ?...


« - Je… »


Ne savais pas quoi dire… mais il aurait était plutôt insolite de le lui dire, pas vrai ?
Et maintenant, j’avais pas trente-six solutions, j’étais lancée et je pouvais pas m’arrêter en si bon chemin…
Quand le vin est tiré, il faut le boire… dirait mon oncle…
D’ailleurs il en buvait du vin celui-là !

"Je m'en voudrais de vous décevoir mais... (je le fais quand même) vous faîtes erreur sur la personne" ?...
Hummm... ça le faisait moyen comme réplique ça, j'allais devoir trouver autre chose...
"Désolée, mais vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre " ?
Ça c'était classe et polie mais... bah je me voyais pas trop dire ça, à vrai dire...
"T'es qui toi ?" ? ...
Voilà qui me correspondait mieux mais...

Bref, rassemblant alors toute ma bravoure… ou ce qui s’y apparentait, car il m’en fallut croyez-moi pour évincer mes appréhensions, je le gratifiai de mon sourire le plus radieux quoi que quelque peu tendu, portant encore les traces de ma dernière frayeur… et lançai de ma voix la plus douce, haussant les épaules dans une moue confuse, et gardant toujours cet accent rieur qui ne me quittait qu’en de très rares occasions mais qui cette fois était destiné à lui faire perdre cette douleur presque imperceptible dont j’avais l’intime conviction, comme si quelque chose me soufflait que cet homme était profondément malheureux et pas aussi maléfique que j’en avais tout d’abord eu l’impression :


« - Gomene’ ! … Vous… Vous devez sans doute me prendre pour quelqu’un d’autre… »


Voilà j'avais fais mon choix...
J'optais pour l'élégance et la distinction...
Ou... presque...
Disons que s'en était vis à vis de mon comportemement ordinaire...
J'en étais plutôt fière d'ailleurs...
Non, pas de mon comportement ! De ma phrase, ahô !
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Shiryû Tatsumi
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MessageSujet: Re: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeDim 10 Fév - 0:26

Alors je…
Je m’étais trompé… ?
Je venais de regarder cette fille… avec indécence presque…
Oui, si j’observais comme ça Réha, ça pouvait paraître normal…
Mais importuner comme ça une parfaite étrangère…
Et la dévisager de la sorte…
Elle aurait de quoi se sentir mal… de quoi m’en vouloir peut-être également…


Donc… elle n’était…
Elle n’était vraiment pas Réha… ?
Je ne sais pas pourquoi mais… je n’arrivais toujours pas à me faire à cette idée…
J’avais vécu assez longtemps pour savoir que les coïncidences n’existaient pas…
Il y avait forcément quelque chose derrière tout ça…
Une force supérieure peut-être…
Quelques années auparavant, j’aurais sûrement ri à une telle idée…
Mais depuis que j’avais vu ma vie racontée sur une tablette datant de plusieurs milliers d’années avant ma naissance, j’étais sujet à toutes les croyances…

Et je dois avouer que la revoir en vie ici, bien que ça m’étonne, ne me semblait pas impossible…
Certes je l’avais vue mourir…
Pire je… je l’avais…
Je l’avais tuée…
Mais…
Peut-être n’était-ce qu’une illusion… et peut-être qu’elle aussi avait traversé les âges… comme je l’avais moi-même fait…


Oui, je rêvais…
Je rêvais complètement en m’imaginant ça…
Mais cependant, quoiqu’il en soit, et surtout, qui que soit cette fille, elle avait un lien avec Réha… c’était évident…
D’ailleurs…
Non, c’était elle !
Cette marque de naissance… l’envol du Phénix sur l’omoplate…
Elle était la seule à avoir ça !

Peut-être avait-elle été ramenée à la vie par un moyen que je ne connaissais pas…
J’avais entendu parler de certains jutsus interdits capables de ramener des gens d’entre les morts…
Peut-être oui !
Parce que… ses yeux étaient les mêmes également…
Aussi expressifs… aussi emplis de cette profondeur démentielle… plein de dureté et de détermination… inspirant à la fois l’espoir et un vécu douloureux…
Son regard ne pouvait tricher…
Même s’il pétillait trop, certainement, pour pouvoir appartenir à ma princesse…

Tout se mélangeait dans ma tête…
Réha… ou pas Réha ?
Il était totalement impossible de se prononcer…
Elle était plutôt comme une sœur jumelle vous savez…
Une personne qui lui ressemblerait complètement… comme deux gouttes d’eau… mais avec un vécu et un intérieur différents…
Mais pour les yeux… cette profondeur… ainsi que la tache… je n’avais aucune explication…
Rapidement, un petit son sortit de la bouche de la jeune fille…



« - Je… »


C’était court, bref, et instantané…
Elle paraissait hésitante…
Mais ça suffisait à reconnaître la même teinte dans la voix que celle de Réha…
Moi qui pensais avoir oublié sa voix au fil de ces longues années, je constatais avec joie que ce n’était pas le cas…
Et donc, je réalisais aussi que… toujours aussi troublant… sa voix s’apparentait à celle de ma chère et tendre.
Encore une ressemblance…
Là ça commençait vraiment à faire beaucoup.

Elle ne me faisait plus penser à une sœur jumelle…
A dire vrai, elle me faisait plutôt penser à un clone…
C’est vrai, elle me semblait la même que Réha en tout point… mise à part vestimentaire encore une fois…
C’était tellement bizarre…
J’avais fait de mon mieux pour en faire mon deuil, et… voilà qu’elle resurgissait devant moi…
Enfin, elle ou une personne lui ressemblant étrangement, sur tous les aspects…
Si c’était une blague, elle était loin d’être drôle, et j’aurais vite fait de décapiter celui qui se permettrait de jouer ainsi avec mes nerfs…
Mais cette fille semblait bien réelle et… naturelle…

Putain de destin !
Je serais pas étonné que ça fasse aussi partie de la prophétie ça…
Et c’était cruel de m’envoyer Réha… ou son clone… si elle était immatérielle…
Mais non…
Le pire était bien là…
Je ne saisissais pas le lien…
Réha ou pas…
En tout cas, mise à part un mot de sa part pour dire « je suis Réha », tout concordait pour dire que c’était elle…
C’était d’autant plus troublant qu’elle semblait gênée par mon regard insistant…

Et que sa gêne ne me laissait pas indifférent, me donnant des petits picotements dans le ventre…
Moi ?!
Ça faisait des siècles que je n’avais pas ressenti ça…
Ça devenait vraiment de plus en plus étrange, et… de plus en plus incontrôlable cette situation…
Moi qui étais juste sorti pour prendre un peu l’air, je me retrouvais maintenant là… face à… elle !
Pas facile de garder les idées claires…
C’était compliqué, je peux vous le dire…
Elle trouva finalement la force de me répondre, de façon claire et précise…



« - Gomene’ ! … Vous… Vous devez sans doute me prendre pour quelqu’un d’autre… »


Ouch !
La réponse qui tue…
Avant tout, quelques enseignements…
D’abord, sa voix n’était pas exactement la même que ma Réha…
Celle de « la nouvelle » était plus juvénile… plus insouciante…
Le timbre de voix de ma Réha était plus sombre, plus empreint de tristesse et de malheur…
La jeune fille face à moi avait une voix beaucoup plus enjouée et rieuse.

Et puis…
Aïe, ça faisait mal ça…
Au moins, elle était claire et directe…
Du genre : « Non, désolé, bye ! »
Au moins avec elle, c’était vite fait…
Elle était carrément pas du genre à s’enquiquiner de paroles inutiles…
C’était ça la nouvelle génération…
Kiyoh et Kekoku étaient un peu comme ça aussi…
Mais elle… elle devait remporter la palme dans le genre…

Mais bon, comme ça on était fixés…
C’était donc pas elle… pas ma Réha…
Même si elle me l’avait dit, j’arrivais pas à y croire…
Je sais, j’abusais…
Mais c’était dur d’imaginer que ce soit pas elle, juste après avoir cru la retrouver… vous comprenez… ?
Mais… quel intérêt aurait-elle eu à me mentir… soyons honnêtes…
Il fallait se rendre à l’évidence…
Ce n’était pas celle que je croyais…
Je devais me rendre à l’évidence… Réha était morte.
Cette fille était… quelqu’un d’autre…
Malheureusement pour moi…
Et peut-être aussi pour elle, vu ce qui se passait en moi à cet instant…

Je me perdais dans les méandres de mon esprit et au plus profond de moi-même, je marchais quelques instants, avant de me retrouver face à quelqu’un… ou quelque chose…
Là, devant moi, se dressait un monstre… un véritable démon…
Oh, bien sûr, il avait la même apparence que moi…
Mais il était clairement plus démoniaque que moi… beaucoup plus…
Il était là, me fixant de son air supérieur, avec son aura maléfique…
Il était terrifiant… de par ce qu’il dégageait…
La conversation ne tarda pas à commencer, alors qu’il forçait notre corps à ouvrir les yeux…
Cet enfoiré prit la parole dans mon esprit, alors que notre regard fixait la jeune fille, et que nos yeux devenaient un peu plus rouges.


~ C’est bon Shiryû, c’est pas ta princesse, laisse-la moi… ~
~ Qu… Non mais tu rêves ! ~
~ Allez, regarde-la… toi aussi tu veux y goûter hein… ? ~
~ Non, c’est faux ! ~
~ Laisse-moi jouer Shir’… juste un peu… ~
~ Lâche-moi ! Tu feras rien enfoiré ! ~
~ Elle a l’air si… si innocente… donne-moi juste quelques minutes… allez… ~
~ Tais-toi ! ~



Mes yeux virèrent au rouge vif, tandis que je fixais toujours l’adolescente droit dans les yeux…
C’était…
Non, il ne fallait pas qu’il sorte…
Je devais pas le laisser sortir…
Il allait s’en prendre à cette fille…
Elle n’était peut-être pas Réha finalement mais… je ne pouvais pas lui faire ça…
Il la tuerait…
Et… il lui ferait peut-être pire avant d’en finir…
Je préférais ne pas y penser…
Il fallait à tout prix le calmer…
Je devais l’empêcher de…

Je me livrais donc à cette bataille intérieure, tentant de retenir ce démon…
J’avais de la chance que la jeune fille ne soit pas blessée…
Si elle avait eu le malheur d’avoir du sang sur elle, je crois que j’aurais déjà perdu mon duel avec le monstre depuis longtemps…
C’était si dur… de devoir se battre contre… contre ça…
Il était quasiment inarrêtable…
En tout cas, il était trop fort pour moi…
Il l’avait prouvé à de trop nombreuses reprises déjà…
Cette fois, je devais avoir le dessus…
C’était vital… pour moi d’abord… et pour cette fille… qui semblait terrifiée de me voir ainsi, le côté démoniaque tentant de sortir de mon être…

Harassé par ce combat, je tombais à genoux, toujours devant elle, baissant la tête pour ne pas la voir…
Mais le démon ne l’entendait pas de cette oreille…
Il me forçait à relever la tête…
Je me battais pour garder le regard bas mais… il me forçait à lever les yeux…
Il était… trop… fort…
Rapidement, les jambes de la demoiselle apparurent, devant mes yeux, alors plus rougeoyants que jamais…
Non, je ne devais pas… Non !
La voix du mal résonna encore dans ma tête…


~ Regarde ses jambes… ~
~ Arrête ! ~
~ Juste une petite morsure dans une cuisse Shir’… ~
~ Dégage !!! ~



Je venais de me transpercer l’épaule gauche de ma main droite…
Je m’étais touché assez profondément pour que je sois trop faible… trop faible pour qu’il puisse prendre le dessus… suffisamment pour me faire tomber dans les pommes…
C’était nul c’est vrai… mais, c’était mon seul recours…
Si j’empêchais ce corps de continuer, il ne pourrait rien faire non plus…
Ce corps était sa liberté… mais pouvait aussi être sa prison…
C’était à moi de l’utiliser à bon escient…

J’étais donc sur le point de tomber… trop faible désormais pour me tenir même à genoux…
Je m’écroulais soudain sur le sol, avec dans la tête le cri de ce démon, qui me maudissait de lui faire ça…
Ah ah…
Va te faire foutre enfoiré !
Je levais lentement les yeux vers la jeune fille, tentant de me montrer aussi doux que possible, tandis que mon propre sang commençait à s’écouler en continu sur le sol…


« - Désolé… »


A peine avais-je prononcé ce mot que déjà je me sentais partir…
Et un coma pour Shiryû, un…
Mes yeux reprirent leur teinte habituelle, et je tombais dans un monde de rêves…
Au moins, la fille serait sauve…
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Kureha Hyameta
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MessageSujet: Re: L'envol du Phénix... [pv Kureha]   L'envol du Phénix... [pv Kureha] Icon_minitimeDim 10 Fév - 3:04

Tout allait bien…
Il n’y avait rien à craindre, finalement…
Je m’étais fais une belle frayeur mais à présent je trouvais cela ridicule d’avoir paniqué de la sorte…
Je n’étais plus une fillette terrifiée par les grands inconnus…
Et, en outre, j’étais largement capable de me défendre…

Je venais de lui exposer clairement la situation à l’aide d’un simple mais efficace « - Gomene’ ! … Vous… Vous devez sans doute me prendre pour quelqu’un d’autre… »
Ensuite… Ensuite, je m’étais interrompu tout simplement, ne sachant quoi dire de plus…
C’était direct et il n’y avait rien à ajouter à cela… rien qui n’ait une quelconque utilité en tout cas…
Mais ce n’était que mon avis…
J’aurais pu parsemer mes propos de fioritures genre : Moi, je suis Kureha Hyameta… ou plus basique : Qui êtes-vous ?
Mais je n’avais pas particulièrement envie de traîner dans les environs après la peur que je m’étais faîte toute seule… quoi qu’il ne m’avait pas aidé à garder mon calme, je dois dire…

Non mais est-ce qu’on attire vers soi les jeunes filles innocence, en les brutalisant quasiment, au beau milieu de nul part lorsqu’elle se trouve en position de faiblesse ?
Et bien non !
Bon j’exagère, c’est vrai…
Il n’avait fait que me faire faire volte-face… mais tout de même !
Ça m’avait fichu une de ces trouilles sur le coup !
C’est ça, moquez-vous va…

Quoi qu’il en soit, je me retrouvais donc plongée dans une réflexion qui amena son lot de perfides hésitations…
Si nous nous connaissions et que je ne m’en souvenais pas, ça allait paraître vraiment très impolis et même vexant pour lui qui, si c’était vraiment ça, m’avait reconnu immédiatement malgré les ténèbres qui nous encerclaient…
Parce que j’avais cette sensation de déjà vu qui ne me quittait pas alors… quelle était la vérité ? …

Non…
Nous étions juste deux étrangers qui nous croisions dans les bois…
D’ailleurs, si ça n’avait tenu qu’à moi, à ce moment précis, ça en serait resté là…
C’est moi qui vous l’dis !
Pour être honnête, je n’avais aucune envie de m’attarder en sa compagnie… car même si son regard voilé par ce qui était peut-être de la déception, voir de la tristesse, m’attendrissait, il n’ôtait rien du caractère… je ne sais pas… troublant, dirons-nous, que détenait l’aura de son propriétaire…

Ce n’étais pas très gentil de le juger ainsi, je le savais bien… mais… je percevais en lui des choses que je voulais oublier… non… que j’avais oublié mais qui semblait ressurgir brutalement en moi…
Encore floue…
J’avais encore le temps de fuir…
Mais qu’est-ce que je racontais moi ?!

Ce type… me déstabilisait vraiment trop…
En fait, il était encore plus effrayant que Jin…
Et si ça existait… Je l’ignorais mais c’est bel et bien vrai…
Car si mon cousin me donnait des frissons glacés ce n’était rien en comparaison à la sueur froide qui m’avait assailli un peu plus tôt…

Quoi qu’il en soit, j’étais plus sereine désormais…consciente d’avoir réglé ce petit détail qui l’avait poussé à croire que nous nous étions rencontré dans le passé, alors que j’étais de plus en plus convaincue du contraire…

J’attendais donc patiemment une réponse qui ne venait pas…
Vous savez pas forcément des excuse hein…
Un simple « d’accord» aurait fais l’affaire…
Mais non… rien…

Soit j’avais rêvé en l’entendant parler et il était malheureusement muet… soit j’étais en train de me prendre le vent du siècle…
J’optais pour la seconde option…
Heureusement, mon ego était bien plus résistant que ça et l’indifférence ne m’atteignait plus…

… …
Mais m’avait-elle déjà atteint ?
Je… A croire que j’étais née protégée contre ce genre de trucs…
Ça ne me gênait pas particulièrement…
Bah, j’aimais pas ça non plus… mais ça valait mieux que les coups, les injures… ou… les violences de toutes sortes…

J’dois vous sembler louche, je parle comme si j’avais déjà connu tout ça alors qu’au fond, il n’en est rien…
Je n’avais jamais été maltraité…
Au contraire j’avais grandi entouré par l’amour inconditionnel de mes parents…
Et à leur disparition, ben…
Mais je m’en étais remise et depuis, j’étais pas ce qu’on pouvait appelé populaire mais ça allait quoi…
J’avais trouvé un juste milieu…
Et qu’y en ait un qui lève la main sur moi, tient…
Donc non, je n’avais pas de véritable expérience dans ce genre de souffrances…
Ok, je me tais…
Non, non mais si je vois bien que vous me prenez pour une folle…

Donc je restai là… à l’écoute… de la brise qui soufflait sur la cime des arbres et qui s’amusait audacieusement avec mes cheveux…
Pas très palpitant comme bruit, je l’avoue…
J’aurais préféré, et de loin capter le son de sa voix qui m’avait fais frémir la première fois… puis la seconde…
Mais que voulez-vous, on a pas tout ce qu’on veux dans la vie… et ça, ça devait en faire partie…
Pas de chance…
Pourtant je n’exigeais pas grand chose, une lettre, une seule et j’aurais été une femme comblée…
Enfin, façon de parler hein…
J’attendais plus d’une conversation tout de même…

Oh mais attendez là…
Voilà qu’il venait de fermer les yeux…
Il pouvait aussi piquer un petit somme, hein !
Surtout fallait pas qu’il se gêne pour moi !

Pour ma part, je ne savais pas trop si ça signifiait une certaine exaspération ou simplement un je-m’en-foutisme inégalable…
Quoi que ce puise être, c’était pas très sympa de sa part…
Et j’eu alors envie de tourner les talons…
Ce que j’aurais fais sans doute si l’envie de lui faire remarquer que son comportement était on ne peut plus rustre ne m’avait pas démangé à ce point…

Je n’étais pas nette je sais…
Deux minutes auparavant je rêvais de décamper et là j’étais prête à lui reprocher de ne pas faire attention à moi… et à la provoquer ouvertement…
Une réaction digne d’une enfant trop gâtée, quémandant de l’attention de tous…
Pouah ! Du Hana tout craché !
J’avais honte !

Mais pendant que je songeais à ce genre d’idiotie, face à un dilemme complexe : nettoyer mon orgueil entacher par cette désinvolture désobligeante, limite insultante ou faire preuve de prudence et m’éclipser discrètement… je ne remarquai pas ce qui se tramait en lui…
Du moins pas immédiatement…

Ce qui, en apparence n’était qu’une rencontre tout à fait banale et inoffensive, si bien sûr nous ne nous étions pas trouvés à minuit passé au fin fond d’une forêt obscure, les arbres filtrant odieusement la douce lumière de la lune pour n’en laissait passer que de maigres filaments, se transformait progressivement, à mon insu à quelque chose de bien plus dramatique…

Il rouvrit enfin les paupières me faisant tressaillir sans que je ne comprenne pourquoi…
Il avait perdu tout ce qui m’avait rassuré… désormais ses prunelles étaient bien plus dures… bien plus… agressives… mais… détenait quelque chose de… suppliant ?

Mon cœur se serra brutalement avant de s’affoler, s’accélérant dangereusement, me coupant le souffle par la même occasion…
Que m’arrivait-il ?! Et… plus important, que lui arrivait-il ?
Je l’ignorais mais…

Cette expression… Je… J’avais l’impression de l’avoir déjà vu…
Mais où et quand ?
Tout était confus dans mon esprit et je ne parvenais pas à rassembler mes souvenirs qui fusaient sans ordre logique ni chronologique…

Lui… Il semblait ce battre contre lui-même, contre une colère qui cherchait à se déchaîner et l’idée m’effleura que je n’avais probablement pas donné la bonne réponse, du moins… celle qu’il attendait et que j’allais en payer les frais désormais…

Ma respiration s’accéléra tandis que ses iris virèrent à un rouge plus prononcé encore, qui me tétanisa aussitôt…
Mes mains puis bientôt jambes se mirent à trembler, peinant d’ores et déjà à me soutenir…
Alors, un froid intense s’engouffra en moi…

Je devais m’enfuir ! Courir !
Non… il me rattraperait…
Ce serait pire que mieux…
Une voix me le soufflait, me disait de rester immobile, de ne pas aiguiser sa… « faim » ?
Et quand bien même la fuite avait été ma seule option, mon seul recours je me savais incapable d’esquisser le moindre geste, paralysée par la peur…

Ces yeux…
Je… Je m’en souvenais…
Non… C’était impossible !
Le… Le Monstre… du…
Le Monstre du Mal ?!

Non… Non !
J’étais si jeune…
Je n’étais même pas sûr de l’avoir vraiment aperçu…
Peut-être que la vision que j’avais eu n’était que la fin de l’un de mes cauchemars…
Je ne pouvais l’affirmer alors…

Il avait planté ces deux billes ardentes et terrifiantes dans les miennes et je ne pouvais me détacher de cette image hypnotique… bouleversante…

Je m’entendis souffler une supplication qui paraissait ne pas m’appartenir tant ma voix avait était transformée par la peur, la détresse et l’incompréhension…


« - Onegaï… »


La panique…
Elle me dévorait lentement de l’intérieure, annihilant ma raison et mes faculté physique, atteignant ce que j’avais de pureté à la manière d’un poison vicieux qui s’insinuait dans tous les recoins de mon âme…
Seul un autre sentiment sortait de cette foule d’émotions amassées aux portes de ma gorge, y créant une boule douloureuse…

La pitié… le chagrin…
Je savais…
Non, je croyais… ou plutôt je devinais qu’il souffrait… et… sans que je ne sache pourquoi… ça… ça faisait si mal !
D’ailleurs, pour me le confirmer je le vis tomber à genoux, devant moi… accroissant ma peine autant que ma terreur…


Et je me répétais : Bouge… Bouge ! BOUGE !!! Mais bouge espèce de baka ! Bouge, je te dis sinon…

Je… Je ne voulais pas mourir… mais j’avais l’intuition que c’était la fin irréfutable de cette rencontre… et… je ne bougeais toujours pas…
Je restais là, inerte, pantelante, les yeux écarquillés, les bras repliés sur ma poitrine…
Si je survivais à la démence qui paraissait s’être emparée de lui, ce ne serait certainement pas grâce à moi au vu de mon état quasi-léthargique…

Pour l’heure, je luttais pour rester debout… pour ne pas m’effondrer lamentablement au sol en hurlant… en implorant…
J’ignorais pour tout ceci me mettais dans un tel état…
Mon ressenti était anormalement extrême…
Je supposais simplement le danger, le présentais mais rien ne m’affirmait qu’il était réel et omniprésent toutefois, personne n’aurait pu m’ôter cette conviction…

La folie que j’entrevoyais en lui, ce désir meurtrier… cette pulsion de faire couler le sang… et pas n’importe lequel, le mien en l’occurrence… je ne me l’étais pas inventé !

Il baissa la tête comme pour ne plus voir ma mine de douloureuse épouvante mais il les releva bientôt avec une détermination, un acharnement qui ne pus que renforcer mon effroi…
Cette lueur que je décelais… elle… elle n’avait rien d’humain…
Mon dieu, j’étais en plein cauchemar ?!
Je m’imaginais tout cela, n’est-ce pas ?!

Néanmoins… j’avais l’impression désarmante que… ce n’était pas la première fois que j’assistais à un tel spectacle…
Que cette fois c’était moi la proie mais que sinon, cela ne différait en rien de ce que j’avais « l’habitude » d’observer de loin, cachée, dégoutée par lui autant que par moi-même qui ne faisait rien et qui, pire que tout, osait éprouver une telle répugnance pour lui, pour le seul qui m’avait jamais…

J’avais la nausée…
Ma tête tournait et j’avais envie de vomir…
Mais je ne devais pas faillir, si je tombais… si je tombais, si je me montrais affaiblie… c’était la fin…
Cet homme… non cette…chose ? …
Il me rebutait mais j’avais en même temps un puissant et incontrôlable désir de lui venir en aide, de la soulager de ses souffrances…
Ça n’avait pas de sens !
Ce n’était… un inconnu qui menaçait ma vie !
Pourquoi de telles pensées s’infiltraient en moi ?!

Et… était-ce de la culpabilité ce que je sentais poindre en moi ?
Non ! Stop !
Je… J’allais perdre connaissances à ce rythme là !
Si je m’évanouissais, je… ne me réveillerais certainement jamais !
Je devais tenir encore !

C’est alors qu’il bougea, me tirant totalement de cette transe étrange et malsaine qui venait de s’emparer de moi… et m’arrachant un cri mêlant stupeur et affolement…
Je n’eu pas le temps de comprendre ce qu’il se passait qu’il s’étalait de tout son long sur le sol me faisant instantanément retrouver le contrôle de mes membre qui résistèrent péniblement à l’impulsion de se rivait vers lui pour le relever…
Je… Je devenais folle…

Mais, avec les dernières forces qu’il lui restait, il leva un dernière fois la tête et… je notai plusieurs choses…
Tout d’abord, ces iris avaient à peu près retrouvé leur couleur initial…
Ensuite, ils avaient perdu toute leur cruauté qui avait fait place à… de la douceur ?
C’était vague et visiblement ce n’était pas ce qu’on y lisait le plus couramment, je devais d’ailleurs être une privilégiée, quoi que ce qui venait de se produire ne me laissait pas l’occasion de me penser chanceuse sauf peut-être d’être toujours vivante, mais c’était bel et bien là…


« - Désolé… »


Pas de soucis, t’a juste faillis me tuer après tout ! Une bagatelle !

Non j’avoue n’avoir pas eu ce genre de pensées…
Je le scrutais seulement, hébétée, perplexe et complètement déstabilisée… réagissant à peine en réalisant qu’il venait de sombrer dans l’inconscience…

C’est alors que je me laissai tomber à mon tour, à genoux à côté de ce corps « endormi » en poussant un hurlement déchirant…
Et sans même m’en rendre compte, j’éclatai sans retenu en lourd et bruyants sanglots…
J’ignorai si le soulagement et ma précédente terreur étaient à l’origine de ces pleurs qui me secouaient brutalement ou si c’était le voir dans cet état qui me mettait dans cet état…
Les deux sans doute…

Les larmes dévalaient mes joues sans paraître vouloir s’arrêter un jour lorsque… ce liquide entra dans mon champ visuel brouillé mais pas suffisamment pour m’en cacher la nature…
Du… du sang ! DU SANG !
Il y avait du sang ! Beaucoup de sang ! Trop de sang…

Mon éternelle phobie reprit ses droits, me faisant pleurer de plus belle…
A ce rythme là… Il ne survivrait peut-être pas… mais je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à cette chose vermeille qui s’écoulait en ma direction…

Brusquement pourtant, mon regard quitta le sol terreux teinté de rouge à présent pour se posé sur l’étranger qui respirait péniblement de toute évidence et… mon corps s e mit à agir de lui-même, instinctivement, guidé par une force qui n’était pas la mienne…
Je posais mes mains sur la plaie, y exerçant une pression nécessaire pour ralentir l’hémorragie…
J’avais… J’avais du sang sur les mains ! J’avais du sang sur les mains ! J’avais du sang sur les… mains…
Puis je me relevais, tel un automate, le regard trouble, lointain… animée par une énergie supérieure à laquelle j’obéissais docilement et qui voulait le sauver à tout prix…

Je fis alors une chose que je n’avais pas faite depuis des années… depuis que je m’étais découvert cette frayeur que j’avais de voir le sang couler…
Je l’invoquais… Kyojin… l’aigle géant…
Sans attendre je lui demandais de l’aide…
Je notais à peine l’emploi de mon surnom, Réha, par cet être d’ordinaire si respectueux qui ne paraissait en outre pas surpris de mon intervention…

Tout se déroulait si rapidement… si indistinctement aussi…
C’est à peine si j’avais conscience de ce que je faisais…
Emportant le corps du jeune homme et le mien dans les airs, l’oiseau se dirigea à tout vitesse vers le campement des Hyameta…
En quelques minutes, nous arrivâmes à destination…

Je vis plusieurs visages que je ne pus distinguais dans ma fébrilité et mon état de demi-conscience…
J’entendis des exclamations stupéfaites ou inquiètes derrière le bruit assourdissant que faisait le sang qui me battait furieusement les tempes…
Je sentis alors des bras forts me soulever pour m’aider à mettre pied à terre…
Et puis… plus rien… je plongeai dans un monde sans rêve où les ténèbres régnaient en seuls maîtres…
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